LES FILEUSES DE LAINE

(...) Après le cardage, la laine pouvait être filée au rouet, en observant de rendre le fil de la chaîne plus menu d'un tiers que celui de la trame. La préparation différait selon qu'il s'agissait du fil de trame ou du fil de chaîne. Ainsi le fil de trame était mis en "espoule" ou dévidé sur de petits tuyaux, ou morceaux de roseaux, disposés à pouvoir être facilement placés dans la poche de la navette.

En revanche, le fil destiné à la chaîne, était confié aux bobineuses, qui le dévidaient sur des rochets, ou bobines de bois, pour le disposer à être ourdi. Les fils ainsi obtenus étaient mous et fragiles, les encolleurs se chargeaient de les encoller pour qu'ils puissent résister au va-et-vient de la navette. Ils devaient veiller à ce que la colle de fécule ne soit ni trop forte, ni trop souple et surtout que les fils ne se collent pas ensemble. Lorsqu'elle était bien sèche, la laine pouvait être tissée (...)

Extraits du dossier "Les tisserands de laine" paru dans la revue Nos Ancêtres Vie & Métiers n°4 (2003)

Photo André Froidure




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